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Legacy / Practitioners / France / Ms. Fabienne Courmont
Ms. Fabienne Courmont
Entretien : Fabienne Courmont, danseuse-chorégraphe et Alkis Raftis, Président CID - UNESCO
Teaser spectacle “Isadora The dance of the future” hommage à Isadora Duncan
Sur les pas d’Isadora Duncan et de la Grèce Antique
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Introductory / Persons / Isadorables / Ms. Maria-Theresa Duncan
Ms. Maria-Theresa Duncan
born Kruger
(1895-1987)
Letter of permission to Ms. Pamela De Fina from Rano Bourgeois, which he entrusted to her before he died.
From private collection of Ms. Pamela De Fina
From private collection of Ms. Pamela De Fina
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Legacy / Articles / Courmont, Fabienne: La Danse de l’Être : le renouveau de la danse sacrée Isadora Duncan et les Déesses grecques, 2016
Fabienne Courmont
La Danse de l’Être : le renouveau de la danse sacrée
Isadora Duncan et les Déesses grecques, 2016
Extrait du livre à paraître «la danse de l’Être, le renouveau de la danse sacrée» de Fabienne courmont tout droit réservé
« Mon corps est le temple de mon art.
Je l’expose comme un lieu saint et le voue au culte de la beauté »
Isadora Duncan
Comment retrouvons-nous la présence des archétypes des Déesses grecques dans la danse d’Isadora Duncan et dans la Danse de l’Être ?
Les Déesses grecques font parties du patrimoine mondial de l’humanité. Danser les Déesses en nous est une invitation, sur les pas d’Isadora Duncan qui fut pionnière en ce domaine, à vivre notre féminin sacré sous toutes ses facettes.
C’est dans la connexion au mouvement primordiale et au grand cycle de la vie que l’on retrouve la vague ou l’ondulation chère à Isadora. Nous touchons ici au premier principe de la danse de l’Être : « l’énergie de vie est présente en toute chose ». Cette force primordiale de vie est personnifiée par Gaïa, la grande mère des origines et de toutes créatures qui deviendra ensuite Demeter, la Déesse des moissons et de la fertilité.
Dans la recherche du mouvement naturel, spontané et instinctif nous retrouvons Artémis, la femme chasseresse en lien étroit avec la nature sauvage indomptée en nous. C’est aussi elle qui est symbole de liberté dans le mouvement.
C’est dans une danse qui commence par l’ouverture du cœur afin d’éveiller l’amour de toute chose qu’Isadora va puiser son élan créateur. Puis dans l’éveil des sens, sa danse se nourrit de sensualité sacrée pour s’épanouir dans un mouvement non pas désincarné mais charnel qui parle du désir et donc de la vie. Enfin dans l’amour de la beauté élevé au rang de culte et dans la recherche de cette beauté à travers non seulement l’inspiration de la nature amis aussi les lignes et les formes du corps de la femme Isadora devient Aphrodite, Déesse de l’amour et de la beauté.
Cette recherche en s’affinant devient une quête de la forme pure à travers la symbolique des formes géométriques. Celles-ci appèlent à l’élévation de l’âme et à l’élargissement de la conscience et nous conduisent à l’universalité. C’est ce qu’Isadora et Raymond Duncan cherchaient dans les vases et les sculptures antiques. Ils retrouvèrent la verticalité et les angles parfaits des danses hiératiques des prêtresses du temple d’Athéna, Déesse de la Sagesse et de la connaissance.
Mais pour accéder à cette sagesse ne faut-il pas faire un retour à soi, afin de contacter la flamme sacrée de notre temple. C’est dans le silence et l’ntériorité qui permet l’effacement de l’égo que l’on peut rencontrer alors Hestia, la gardienne du foyer et de la flamme sacrée. Alors seulement nous sommes prêtes à entrer dans le temple afin d’offrir notre danse au Divin.
Ainsi donc tous ces archétypes de Déesses dansent en nous et chacune d’elle est reliée à une ou plusieurs qualités de mouvements et d’énergie. Isadora Duncan par ses recherches aux sources de la danse sacrée en Grèce et par sa danse libérée de toutes codifications extérieures nous a ouvert le chemin de la reconquête de la féminité libre et sacrée. A nous de reprendre le flambeau sur ses pas !
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Legacy / Practitioners / Ms. Pamela De Fina
Ms. Pamela De Fina
Ms. Pamela de Fina
BIOGRAPHY
My interest in the Isadora Duncan style of dance, originated in Florence, Italy, while I was studying Art History at Villa Schifanoia, Grad. School of Fine Arts/Rosary College: particularly the sculpting and paintings of Michelangelo, and Botticelli., which Later, I found out that Isadora had also been deeply inspired by the same works of art, and created dances to these paintings. After leaving Florence, Italy for NYC, I returned to the Harkness House of Ballet , NYC. to continue the dance, which I had begun at 5 years old, until 16 years old, at Imperial Studios, and performed with many famous dancers at the Poinciana Playhouse in Palm Beach. There, I asked the Directors if we could celebrate Maria Theresa’s 84th Birthday Celebration there, and they consented. I was searching or the dance of Isadora Duncan, intuitively , as a form of artistic expression.. Destiny was beckoning, when I found Maria Theresa Duncan, who I was blessed to be chosen by her as protogee, and to know her on a deep level, as a master teacher, and close friend. I learned her original technique of creating dances too. as the Funeral March and Presto, The Franz Liszts, Les Funerailles, The Bethoveen, 7th Sympony, Alegretto, and others. It was a rich experience, which integrated, the visual arts, classical music, philosophy, psychology and Greek mythology ,a complete artistic, expression. Both Isadora, and Maria Theresa were surrouned by devoted artists of all mediums, musicians, painters, sculptors, philosophers, poets, actors etc., so I was attracted to this style of dance because it integrated all the arts, as I had been married to a prominent artist, and was in close contact with artists, for many years. This is one of the reasons that Theresa chose me for the dance, and later after working so closely with her I was able to understand her technique, as she stated. Also, I had been an Elem Ed. Teacher, and studied child psychology. Isadora Duncans whole purpose was to teach children her great art in order to create a healthier, happier race.
Pamela De Fina began her dance career as a special protogee of Maria Theresa Duncan, and The Maria Theresa Heritage Group ,performing at the United Nations in NYC. In 1979. From 1979- 2016, she has performed, taught and lectured throughout the US and Europe., at many museums, cultural foundations, Universities as, The Sorbonne University,Paris, Fr,The International Conference de Danse. Santa Barbara City College Abroad program in Paris, Taught Duncan Dance and lectured on the Parallels between Visual Arts and Dance.” Isadora Duncan and the Belle Epoche.” The Lannan Museum, Lake Worth,taught ID Dance classes, and performed at the Lannan Gala Palm Beach, Fl. The Norton Museum., WPB, Fl. Taught a workshop in ID Dance, revealing the parallels between The Mathews Art Noveau Paintings, and the dance of ID. The Society of the Four Arts Library. Lectured “Isadora Duncan and La Belle Epoche”. Taught Ateliers de Danse at the Centre De Danse du Marais, Paris, and at the Gardens of the Chateau of Versailles Riverside Dance Modern Retrospective, NYC.ith the Isadora Duncan Commemerative Co.with a NYTimes review. Published in Paris Womens Journal.
Published Maria Theresa Divine Being Guided by a Higher Order, sold at www. Amazon.com,
Barnes and Noble Book signing. Numerous newspaper articles. Produced two videos:
“ The Classical Dance by Maria Theresa Duncan, told by Pamela de Fina, and “a Concert at the House of the Redeemer”, NYC. “ Spiral of Life” video, and the Bethoveen 7th Symphony, the Allegretto, held at Lincoln Center, dance archives. Published in Who’s Who in Dance History.etc
“ A Friend and Protogee Remembers, Maria Theresa.” Published a book “Maria Theresa Divine Being Guided by a Higher Order”.sold at Amazon.com ., held at several libraries, Chateau of Versailles, Produced 3 videos. “ The Classical Dance by Maria Theresa Duncan told by Pamela De Fina”. Isadora and Maria Theresa Duncan Dance choreography, “ Spiral of Life,” and The Beethoven 7th Symphony,” Alegretto, “held at Lincoln Center Library, NYC. Produced a video” Recital at the House of the Redeemer, NYC, the Library of the Dukes of Urbino. George Washington Univ, lecture, Isadora Duncan and La belle Epoche’, Participated in CID- UNESCO, San Marino congress, lecture.The Mandel Library, WPB, Fl. The Palm Beach Junior College, lecture.and others.“
Photos from the archive of Ms. Pamela De Fina
Ms. Pamela de Fina
Photo by Ms. Pamela's sister Ms. Angela,
Ms. Pamela participating in a workshop and presented a lecture, one summer,
at: Johnson University, in Vermont. England.
Ms. Pamela de Fina
Ms. Maria-Theresa and Ms. Pamela de Fina, NYC, around 1984.
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Archive
From private collection of Ms. Pamela de Fina
Flyers for the book of Ms. Pamela De Fina
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Textes / Isadora Duncan
Isadora Duncan
Le danseur et la nature
Nulle part autant qu’en Grèce, l’âme n’est sensible à la Beauté et à la Sagesse.
Pour peu que l’on regarde le ciel d’Athènes, on comprend pourquoi la déesse Athéna, personnification de la Sagesse, était appelée « la déesse aux yeux pers » et pourquoi l’apprentissage et la beauté se sont toujours unis à son service. On comprend également pourquoi la Grèce a été le pays des grands philosophes, amants de la sagesse, et pourquoi les plus grands d’entre eux ont identifié la plus grande beauté à la plus haute sagesse.
La reconnaissance de la beauté comme l’idée la plus élevée appartient-elle exclusivement à l’intellect masculin ? Ou bien pensez-vous qu’une femme peut également l’atteindre ? Considérant les femmes de notre pays telles qu’elles sont aujourd’hui, ne semble-t-il pas que très peu d’entre elles possèdent une réelle appréhension et un amour de la beauté en tant qu’idée ? Ne donnent-elles pas l’impression de ne reconnaître que ce qui est insignifiant et joli et de rester aveugles à la vraie beauté ?
Les mots « vraie beauté » font défiler devant mes yeux une procession de figures féminines, légèrement vêtues d’élégantes draperies. Elles vont deux par deux, et leurs corps qui se balancent évoquent une musique harmonieuse.
Certains seraient enclins à croire que les femmes sont incapables de concevoir la beauté comme idée, mais je pense qu’il s’agit là d’une impression. Ce n’est pas qu’elles soient incapables de percevoir ce qui est beau, mais elles ne comprennent toujours pas aujourd’hui l’essence de la vraie beauté. À travers les yeux, la beauté trouve volontiers un chemin vers l’âme, mais il existe une autre voie pour les femmes - peut-être une voie plus facile - et c’est celle qui passe par la connaissance de leur propre corps.
A travers les âges, le corps humain a été le symbole de la beauté suprême. Imaginez un jeune chevrier assis, entouré de son troupeau. Devant lui, rosie par le soleil, se tient la déesse de Chypre. Elle sourit en tendant la main vers l’offrande qu’elle sait lui être destinée. Ce port de tête exquis, ces épaules doucement inclinées, cette poitrine ferme et ronde, l’ample taille dont les lignes libres s’arrondissent vers les hanches, descendent vers les genoux et les pieds - tout cela rejoint la perfection.
Sans cette connaissance première des proportions et des lignes humaines, l’artiste n’aurait pu appréhender la beauté qui l’entoure. Si son idéal des formes humaines est noble, alors sa conception des lignes et des formes de la nature sera elle aussi idéale et l’on retrouvera cette conception, née de la connaissance des formes du ciel et de la terre, dans l’architecture, la peinture et la sculpture. Tout art ne vient-il pas originellement de la connaissance première de la noblesse des lignes du corps humain ?
Comment la femme va-t-elle apprendre à connaître cette beauté ? Va-t-elle accéder à cette connaissance en examinant ses muscles dans un gymnase, en regardant les formes des sculptures dans un musée ou par la contemplation continuelle de beaux objets et leur reflet dans l’esprit ? Tout cela est possible, mais la chose la plus importante, c’est qu’elle doit vivre cette beauté et que son corps doit en être le vivant interprète.
La femme apprendra non seulement en pensant ou en contemplant la beauté mais en la vivant. Comme la forme et le mouvement sont inséparables, je peux affirmer que c’est par le mouvement qu’elle apprendra la beauté des formes.
Comment nommera-t-on ce mouvement en accord avec les plus belles formes humaines ? Ce nom existe, c’est celui d’un des arts les plus anciens, autrefois honoré comme une des neuf muses ; mais de nos jours, celui-ci est tombé dans une telle déconsidération qu’il finit par devenir l’antithèse exacte de sa définition initiale. Il s’agit de la danse. Oui, la femme peut apprendre la beauté des formes et des mouvements à travers la danse.
Nous tenons ici un héritage merveilleux, encore inexploré, pour la féminité qui s’annonce : la danse antique nourrissant la nouvelle danse. La femme sera une sculpture, non d’argile ou de marbre, mais faite avec la matière de son propre corps qu’elle pourra porter au plus haut niveau de beauté plastique. Elle sera à la fois peintre et élément d’un grand tableau et inventera de nouveaux assemblages de lumière et de couleur. Avec le mouvement de son corps, elle va trouver le secret et la parfaite proportion des lignes et des courbes. L’art de la danse dont elle va se saisir sera comme la grande source d’une nouvelle vie pour la sculpture, la peinture et l’architecture.
Avant que la femme puisse réaliser de grandes choses dans l’art de la danse, celui-ci doit pouvoir être pratiqué, ce qui n’est certainement pas le cas aujourd’hui dans notre pays.
Comment trouver la source du mouvement ? La femme n’est pas séparée des autres vies organique ou inorganique. Elle est un maillon de la chaîne, unie au grand mouvement qui parcourt l’univers ; c’est pourquoi la source de l'art de la danse sera l’étude des mouvements de la Nature.
De tous les mouvements qui nous donnent plaisir et satisfaction, celui des vagues sur la mer - ses eaux formant, grâce à la force vivifiante de la brise, de longues ondulations - me semble le plus subtil. Ce grand mouvement des vagues court à travers toute la Nature, car lorsqu’on regarde, par-delà les eaux, la longue ligne de montagnes à l’horizon, celles-ci nous paraissent suivre un grand ondoiement identique. Pour moi, tous les mouvements de la Nature semblent obéir à la loi du mouvement des vagues.
Cette idée du mouvement de la vague comme grand principe primordial s’impose continuellement à moi, et je vois des vagues recouvrir toutes choses. Si l’on regarde des arbres soumis aux caprices du vent, ne semblent-ils pas eux aussi se conformer aux lignes des vagues. Nous pouvons alors affirmer que toute énergie s’exprime à travers cet ondoiement. D’ailleurs, les sons, tout comme la lumière, ne se propagent-ils pas, eux aussi, comme des ondes ? Et lorsque nous envisageons la nature organique, là aussi, tous les mouvements naturels libres paraissent se conformer à cette même loi : le vol des oiseaux, par exemple, ou le saut des animaux. C’est l’attraction et la résistance alternées de la loi de la gravité qui provoquent les vagues.
Dans toutes les choses qui me concernent, je vois des motifs de danse. Tous les mouvements d’une vraie danse à la portée du corps humain existent originellement dans la nature. Qu’est-ce que la « vraie danse » en opposition à ce qu’on peut appeler la « fausse danse » ? La vraie danse s’approprie les plus belles formes humaines ; la fausse danse se situe à l’opposé de cette définition et son mouvement engendre un corps humain déformé. Dessinons d’abord la forme d’une femme telle qu’elle se présente dans la Nature. Et maintenant, dessinons la forme d’une femme en tutu et chaussons de satin tels que les portent nos danseurs modernes. Ne voyez-vous pas que le mouvement conforme à l’une de ces figures serait parfaitement impossible pour l’autre ? La première peut reproduire tous les mouvements rythmiques qui courent à travers la nature : elle peut se laisser traverser naturellement par le mouvement. En revanche, ces mouvements restent, pour la seconde figure, impossibles à réaliser car le rythme y est cassé et arrêté aux extrémités. Nous ne pouvons prêter à cette dernière des mouvements empruntés à la nature. Nous devons au contraire lui faire correspondre des figures géométriques basées sur des lignes droites. C’est exactement ce que fait l’école de danse actuelle. Elle a inventé un mouvement qui, impossible pour la figure du premier croquis, se conforme parfaitement à la figure humaine du second dessin. Ce sont donc uniquement ces mouvements naturels de la première figure que je qualifierai de « vraie danse ».
Je considère comme une « déformation » ce que beaucoup de gens regardent comme une évolution vers quelque chose de plus élevé. Pour eux, la danse en accord avec les formes naturelles de la femme serait primitive et sauvage alors que la danse qui correspond aux formes les plus tordues, la danse d’un corps comprimé dans des corsets et des chaussures, serait conforme à la culture d’aujourd’hui. Que peut-on répondre à ces gens ? Que la culture de l’homme réside dans sa capacité à canaliser harmonieusement les forces de la Nature sans jamais se heurter directement à elle ni à aucun art qui lui soit intimement lié ; que c’est là ce que le peintre, le poète, le sculpteur et le dramaturge, selon leur habileté à observer la Nature, saisissent et nous rendent à travers leur œuvre ; que la Nature a toujours été et doit rester la grande source de l’art ; qu’il doit exister cependant une complète séparation entre le mouvement du danseur et le mouvement de la Nature.
Isadora Duncan
(Probablement 1905)